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Les couturiers passent au microscope

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Cette saison, la styliste néerlandaise Iris Van Herpen poursuit ses recherches de formes et transpose la beauté du monde organique à travers le microscope. La jeune femme a de nouveau laissé le public parisien bouche - bée lors de son défilé, lundi soir au Couvent des Récollets à Paris. Pour le printemps - été 2012, sa deuxième collection Haute Couture en tant que " membre invité " de la Chambre Syndicale de la Couture, Iris Van Herpen use et abuse du plexiglas, du bronze, du latex et des abats-jour recyclés sur ses mini-robes outrageusement architecturées qui transforment les mannequins en femme - androide.

Le coup de coeur de FashionUnited ? Cette robe tarabiscotée, véritable bijou de l'imagerie numérique qui rappelle la maquette d'une cathédrale d'art gothique dont les voûtes et piliers s'entrecroisent pour délicatement mouler le corps. Mlle Van Herpen semble être au sommet de son art.

Dans la continuité de ses thèmes naturalistes, le couturier libanais Basil Soda, lui aussi passe au microscope. Des éléments en apparence simple et taillés près du corps s’assemblent en motifs semblables au poitrail d’un faucon. En écartant délicatement les plumes, une nouvelle lecture des structures est mise en lumière par une observation minutieuse. Chaque nouvelle couche révèle la complexité des constructions moléculaires. Dans la riche tradition de la Couture, Basil Soda a réduit ces assemblages naturels à leurs éléments constitutifs avant de les reconstruire pour une nouvelle interprétation.

Brins de dentelle délicats et fils de soie se mêlent à des brindilles d’or vieilli pour devenir des tiges soutenant des bourgeons de cristal tandis qu’un voile de soie translucide devient seconde peau sous lequel on devine des motifs organiques délicatement géométriques. Des hauts de robe habilement construits se continuent en couches de dentelle vaporeuse et de georgette plissée pour une silhouette résolument contemporaine. La palette reste sourde, mais toute en délicatesse de rose, chair, gris pale et blanc est ponctuée de jaune et cannelle, " comme les reflets du soleil se levant sur l’âge du nouveau romantisme ", précise la maison dans un communiqué.

(Rédaction : CJL)

Photo : Iris Van Herpen