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Nationalité belge : Arnault renonce

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On lui avait assuré que sa demande de nationalité belge se ferait dans la plus grande discrétion.

Plutôt raté : la démarche de Bernard Arnault, le patron de LVMH et accessoirement l’homme le plus riche de France aurait provoqué en septembre 2012 un tsunami médiatique dont la puissance a mis longtemps avant de s’estomper. Dans une interview au Monde, le capitaine d’industrie reconnait aujourd’hui avoir «sous-estimé l'impact» de sa demande et affirme n’avoir «jamais souhaité quitter la France, encore moins échapper à l'impôt».

L’affaire est close puisque désormais l’homme d’affaires renonce à sa demande. Il justifie ce revirement par le fait qu’ « un chef d'entreprise doit se concentrer sur le développement économique, plus que se disperser sur des questions médiatiques qui peuvent rejaillir sur l'image de son entreprise». Il ajoute que a démarche était avant tout patrimoniale. «Il s'agissait de mieux protéger la fondation belge que j'ai créée, avec comme seul objectif d'assurer la pérennité et l'intégrité du groupe LVMH si je venais à disparaître et si mes ayants droit devaient ne pas s'entendre».

«Des chances importantes d'obtenir la nationalité belge»

Là où le patron de LVMH est moins convaincant, c’est quand il affirme qu'il avait «des chances importantes d'obtenir la nationalité belge».

Rien n’était pourtant moins sur : pour permettre à Bernard Arnault de devenir belge, les députés de la commission de naturalisation du parlement de Bruxelles avaient besoin de trois avis. Primo : un avis émanant de l'Office des Étrangers, deuxio : un avis du parquet, tertio : un avis de la Sûreté d'Etat. Or les trois instances avaient répondu négativement. Le motif était simple : Bernard Arnault n'avait pas fourni la preuve qu’il résidait en Belgique depuis plus de trois ans. De plus, la presse belge agitait une autre affaire, peut-être plus délicate en cette période de « transparence » : Bernard Arnault, pour accroître ses avantages fiscaux, aurait créé de nombreuses sociétés installées dans un modeste bureau établies à Schaerbeek, un quartier de Bruxelles. Douze sociétés qui n'ont créé que sept emplois, déclarent des actifs compris entre 100 000 et 2,6 milliards d'euros. Le retour à la discrétion semble donc désormais être la nouvelle priorité de l’homme d’affaires.