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Le Cuir à Paris: fréquentation encore plus qualitative

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Porté par le luxe et reconnu comme LE salon des matières

premières haut de gamme, la 23ème édition du salon LE CUIR A PARIS s’est clôturée ce vendredi 21 septembre sur une note d’optimisme. À chaud, la fréquentation a paru tout aussi nombreuse que la saison précédente aux exposants et encore plus qualitative - 14 011 visiteurs/ +9,8%/sept. 11 -, signe de la réputation confirmée de l’événement. Tous les grands noms du luxe ont envoyé leurs émissaires sur le salon encore agrandi cette saison avec 413 exposants au total (+23% en surface/sept.11). L’international compte toujours pour la part principale des visiteurs du salon (60%). Le peloton de tête composé de pays européens : France, Italie, Angleterre, Allemagne, Espagne connait une hausse sensible. Le grand export affiche également une belle dynamique : (+16%) pour le visitorat américain et (+39%) pour le visitorat japonais.

Less i
s More, le célèbre adage de l’architecte défunt Mies van der Rohe, pourrait être le slogan de cette saison hiver.13-14. Pour toutes les peaux, les aspects authentiques, peu travaillés, où le cuir apparaît dans toute sa beauté et sa fragilité, sont les plus demandés par les visiteurs. Pour le veau particulièrement, les beaux classiques, ainsi que les appellent des spécialistes comme les Tanneries Haas ou Roux, assument leur grain avec son irrégularité originelle. L’agneau récolte aussi ses plus gros suffrages dans ses versions plongées, à la fois simples, nues et parfaites. La chèvre est aussi « dégustée » au naturel, révélant alors son grain si spécifique.

Toutefois, comme pour conforter cette règle, certaines fantaisies émergent de ce vaste océan de calme, volupté et surtout luxe ! Quelques variantes attirent tout de même l’œil des acheteurs, comme les imprimés cisaillés en surface d’Officina delle Pelli, un nubuck en taurillon, chez Rémy Carriat, la finesse « plume » de Riba Guixa et plus généralement les stretch. La vachette vernie de Dias Ruivo a « beaucoup plu ». Les métallisations, particulièrement sur la chèvre ou les poissons, ont également séduit de nombreux visiteurs. Et dans les double-face, le Toscana, comme celui de Gündüz Kürk, tient la vedette.

Le renard et le vison restent les grands leaders de la fourrure. Mais les peaux à boucles ou longs poils (agneau de Mongolie, chèvre de Chine) ont fait un tabac. Pour ce qui est des exotiques, on note, à côté des incontournables croco et autres reptiles, un regain d’intérêt pour le galuchat, le saumon et la perche.

Sur la palette des visiteurs, les teintes naturelles ont aussi dominé. Chocolat, brun, gold et cognac ont concentré les demandes de ces derniers. Les pastels adouciront toutefois ces rigueurs hivernales. Le rose, dans des tons vieillis, prend une belle place dans les choix des stylistes. Et le bleu fait un raz-de- marée dans des nuances indigo, marine et aussi pétrole.

Autre point fort du salon, l’espace Bespoke by LE CUIR A PARIS met en lumière une dizaine de sociétés détenant des savoir-faire spécifiques au cuir en vue de développer des produits ou petites séries sur-mesure dans les domaines de la mode ou de la décoration. Lucie Monin, Doreur d’Art, qui participait pour la deuxième fois à cette manifestation, s’est réjouit des retombées du salon tant au niveau de la diversité et de la qualité des preneurs d’ordre qu’en terme de renommée pour son entreprise.

À la veille d’un week-end bien mérité, tout le monde est reparti regonflé jusqu’au prochain rendez- vous. Les exposants ont d’ores et déjà manifesté leur intention de participer à la prochaine édition du 12 au 14 février 2013. Et pour cause, celle-ci réserve de belles perspectives : un nouveau stand et une nouvelle information matière.