Pierre Cardin fête ses 60 ans de carrière
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Un visionnaire commercial à grande échelle
Première grande marque à entrer dans le marché nippon à la fin des années 50, Pierre Cardin comptait dès le départ étendre sa marque à l’international. Le Japon a été par la suite un marché clé pour le secteur de la mode et le visionnaire Pierre Cardin l’avait compris. Ce n’est que trente ans plus tard que Louis Vuitton mettait un pied au Japon, suivi du reste des marques européennes.Autre idée commerciale pour gagner du terrain, Cardin décidait de créer des collections sous son propre label pour des chaînes commerciales et grands magasins comme le Printemps. Un type de collaboration à l’ordre du jour notamment avec les collections « capsules ».
Dans les années 70, afin de sortir de la traditionnelle Chambre Syndicale de la Mode, Pierre Cardin présentait ses créations dans un espace innovant et surprenant, un ancien théâtre reconverti en « Espace Cardin ». Dès lors, d’autres marques ont suivi cette idée une vingtaine d’années plus tard, en ouvrant leur propre musée : musée Louis Vuitton à Asnières, celui de Gucci à Florence ou encore la Fondation Prada sont quelques exemples.
Après autant de succès, Pierre Cardin formait un tandem de choc avec Andrè Oliver. Une idée reprise par Gucci avec Domenico Sole et Tom Ford, Prada avec Patrizio Bertelli et Miuccia Prada, Dolce & Gabbana avec Domenico et Stefano ou encore Valentino avec Valentino et Giammetti.
Plus loin que la mode, Cardin étudia toutes les possibilités de multiplier ses activité sous le même label et ce fut le cas en hôtellerie en 1981 avec l’acquisition du restaurant Maxim’s, lieu de rencontre de la jet-set, des artistes, des nobles et de la royauté. Et pour ne pas en rester là, Cardin a lancé une chaîne d’hôtels Maxim’s, tout comme le Café Gucci de Milan, le café Cavalli, les hôtels d’Armani ou de Bulgari.
Cependant, l’idée la plus marquante a été de rentabiliser sa marque par le biais des licences dans différents secteurs : parfumerie, décoration, optique, chaussure, cravate. Le logo de Pierre Cardin se retrouvait partout dans le monde entier, de quoi augmenter considérablement son chiffre d’affaire et déployer son empire au maximum.
Désireux de succès et de monopole, Cardin aurait abusé de la surexposition de sa marque à l’international jusqu’à la rendre de moins en moins crédible auprès de sa clientèle, mélangeant des produits haut-de-gamme et bas de gamme aux quatre coins du globe. Il reste toutefois un entrepreneur exemplaire et créatif aux multiples ressources commerciales.