PFW : réfléxion sur l'ascension sociale

Si l'ambiance feutrée de la haute couture des années 50 et 60 a règné sur les podiums Rochas et Dries Van Noten cette semaine à Paris, d'autres maisons manifestent des préoccupations plus humbles. “Somewhere In Between”, la deuxième

collection de prêt-à-porter femme signée Jean-Paul Lespagnard est basée sur une scène allégorique : la fantaisie d’un dîner divin, partagé par des basketteurs, dans la somptueuse salle à manger de la Casa Grande, le bâtiment grandiose du mythique Hearst Castle juché sur la Colline Enchantée, entre Los Angeles et San Francisco.
 
De cette réflexion sur l'ascension sociale résulte une collection d’une centaine de pièces, une garde-robe complète liant l’exotisme des garçonnes des années 20/30 au style plus casual de nos vêtements de loisirs actuels.
 
Le créateur belge privilégie les matériaux qui mélange le sport et le luxe. Les teintes vont du blanc aux couleurs franches des tenues de basket ball. On retrouve à la fois des motifs détaillés d’ailes de papillons en lurex, des imprimés d’inspiration gothique-sportif et des broderies industrielles régulièrement utilisées dans le sportswear.

Jean-Paul Lespagnard est créateur de mode, créateur de costumes pour le théâtre et la danse, artiste visuel et styliste pour magazines. Il combine un grand sens du style avec une fascination pour l’art, l'outsider art, le low-brow art et la culture populaire dans tous ses états.
 
En 2008, le styliste liégois remporte deux prix au Festival International de la Mode et de la photographie à Hyères. Lui donnant ainsi l'opportunité de créer une collection capsule pour la marque française 123.
 
Depuis peu, il a fondé sa propre marque, et présente sa première collection de prêt-à-porter femme pendant la Fashion Week à Paris en mars dernier.

Photo : La collection P/E 2012 (Etienne Tordoir).