La Chine, terre promise pour le made in Italy
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Chiffres à la main, comme l'a expliqué Du Yuzhou, président honoraire du China National Textile and Apparel Council, "d'ici 2020 les consommateurs chinois potentiels du le secteur du luxe passeront de 80 à 180 millions". D'après les chiffres fournis par Paola Durante, directrice générale de la division Investment Banking de la Bank of America Merrill Lynch et responsable en Italie du département de Corporate Broking, en 2012 le secteur du haut de gamme atteindra en Chine 14,6 milliards de dollars, à savoir environ 11,5 milliards d'euros, et la part des achats sur le web est en hausse.
"Il existe une catégorie intermédiaire de consommateurs chinois qui n'a pas les moyens de s'acheter des produits de luxe français ou italiens mais qui cherche autre chose que le classique chinois. Cette catégorie est notre cible. Il s'agit d'accorder un espace aux petites et moyennes entreprises qui souhaitent aller en Chine parce qu'il y a une forte demande de nouvelles marques à des prix raisonnables mais qui soient de véritables producteurs du made in Italy", a souligné durant le sommet Mario Boselli, président de la Chambre Nationale de la mode italienne.
Laura Biagiotti est l'une des marques qui misent sur la Chine depuis quelques années. "Le e-commerce est un marché qui ne connaît pas de crise et en tant qu'entreprise je m'intéresse à ce secteur", a déclaré Lavinia Biagiotti, vice présidente du groupe de mode homonyme, et fille de Laura, styliste et fondatrice de la maison. "Pour les jeunes chinois la technologie et les réseaux sociaux sont très importants, à tel point que, selon les récentes estimations, 65% des jeunes chinois s'informent sur internet avant d'effectuer un achat et font souvent leurs achats en ligne".
"Si on arrive à garder l'avantage sur la qualité, le service, l'innovation et l'image, le textile italien arrivera aussi, face au développement potentiel du marché en Asie, à garantir la présence et la force de ses entreprises", a observé Paolo Zegna, président du groupe homonyme et du Comité pour l'internationalisation de Confindustria. Gianluca Brozzetti, directeur général de la maison Roberto Cavalli, observe que "la stratégie est d'avoir une entreprise orientée vers l'exportation. Nous avons ouvert une filiale à Hong Kong et une autre à Tokyo. Nous faisons notre entrée en Chine avec une société qui nous appartient à 75%, la part restante de 25% étant détenue par un partenaire local qui détient la distribution des deuxièmes lignes".
Si la Chine est un marché intéressant pour les entreprises européennes, l'Italie peut représenter une bonne opportunité pour les entreprises chinoises. "Notre collaboration avec l'Italie remonte à 1998 avec la fourniture de matières premières, mais il faut resserrer ultérieurement ces liens en coopérant avec les entreprises italiennes pour le développement des accessoires, du concept de marque et pour une expansion sur les marchés internationaux", a déclaré Zhou Yan, président de Dalian Sunfed Fashion, société fondée en 1977.
De notre correspondant
Photo 1 : Mario Boselli e Du Yuzhou
Photo 2 : Zhou Yan (Dalian Sunfed Fashion Co., Ltd)