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Décès du couturier espagnol Jesus del Pozo

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Le couturier Jesus del Pozo est décédé samedi dernier à Madrid à l’âge de 64 ans des suites d’une infection pulmonaire. Il a reçu de nombreuses décorations au long de sa carrière comme l’Aiguille d’Or (Aguja de Oro) ou la médaille des Beaux

Arts et il représentait l’un des couturiers espagnols les plus importants de l’Histoire. Il allait présenter sa prochaine collection à la Cibeles Fashion Week de Madrid, le 16 septembre prochain.

L’Association
des Créateurs de Mode d’Espagne (ACME) dont il faisait partie lui rendra hommage en septembre. Des sources de cette association ont signalé que le couturier avait souffert une aggravation de l’infection pulmonaire, ce qui l’avait fait tomber dans le coma vendredi dernier.

Jesus del Pozo, madrilène né en 1946, avait suivi des études d’ingénierie industrielle, de design de meubles et d’architecture d’intérieure. A ses débuts, il travaillait comme décorateur d’intérieur et styliste de meubles dans l’entreprise familiale dont les produits étaient faits en osier et bambou exclusivement. Afin de rediriger son futur professionnel, il a entreprit de longs voyages en Allemagne, Grèce, Turquie et Grande Bretagne où il a puisé son inspiration pour entrer dans le monde de la mode en 1974.

L’ouverture de sa première boutique de prêt-à-porter sur mesure pour homme à Madrid, située dans la rue Almirante, lui a valu un tel succès qu’il présentait deux ans plus tard sa première collection à Paris. En 1977, il présentait sa collection Printemps-Eté en Allemagne et un an plus tard il revenait à Madrid pour participer aux salons Ibermoda. 1978 et 1979 furent deux années consacrées à l’organisation de ses défilés à Paris, avec des créations pour homme et femme. Depuis Jesus del Pozo était un habitué des défilés madrilènes reconnu mondialement.

Par ailleurs, le couturier avait créé en 2003 la Fondation Jesus del Pozo avec l’objectif de transmettre son expérience et son enthousiasme à une nouvelle génération de créateurs. « On ne peut enseigner mais apprendre cette profession. Et la meilleure façon est de nous observer travailler. Ce qu’on ne peut pas apprendre devient intrigant, génial. C’est pour cela que si on arrive à vous copier, c’est fantastique et très flatteur », avait-il affirmé lors d’une entrevue cette année.

( Rédaction: Anne-Sophie Castro)