La Samaritaine obtient finalement son permis de construire

La justice a tranché et a finalement donné le feu vert à la restauration des grands magasins La Samaritaine. Le Tribunal Suprême a donné l’autorisation au groupe LVMH de commencer les travaux dans l’immeuble parisien après avoir été paralysés pendant trois ans.

La justice française a donné sa sentence après son opposition quand à ce projet pharaonique qui devrait transformer l’immeuble en un complexe comprenant un hôtel, des boutiques, des bureaux et quelques appartements privés. En janvier dernier, le Tribunal d’Appel avait rectifié une sentence antérieure du tribunal administratif pour paralyser les travaux.

La façade en verre rue de Rivoli sera maintenue

Le permis de construire qui concernait « l’Ilot Rivoli », avait été annulé le 13 mai 2014 par le tribunal administratif. Celui-ci avait estimé que la façade prévue sur la célèbre rue parisienne, longue de 73 mètres et haute de 25 mètres, avec un habillage de verre transparent, apparaissait *« dissonante »* par rapport aux autres bâtiments de la rue. Lorsque cette annulation a été confirmée le 5 janvier dernier par la cour administrative d’appel de Paris, LVMH et la mairie de Paris ont décidé de se pourvoir en cassation.

LVMH obtient pour la première fois une sentence favorable de la part de la justice, qui jusqu’à présent avait donné raison aux associations de défense du patrimoine de Paris. Ces dernières avaient alors emmené le groupe de luxe au tribunal.

La Samaritaine fait partie d’un ensemble architectonique composé de quatre immeubles situés entre la Seine et la rue de Rivoli. L’immeuble a été fermé en 2005 pour des raisons de sécurité et en 2012, la mairie de Paris avait approuvé le projet de restauration que LVMH lui avait présenté.

Le projet de réhabilitation est mené par par l’agence japonaise d’architecture Saana, lauréate du prestigieux prix Pritzker en 2010. Il coûtera la somme de 500 millions d’euros et intègrera un hôtel de luxe Cheval Blanc, 26.000 mètres carrés de magasins, 20.000 mètres carrés de bureaux, des logements sociaux et une crèche. D’après LVMH, les trois années de travaux devraient générer 1.800 emplois. La réouverture est prévue pour 2018.