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Mode française : les chiffres inédits de l’économie

By Céline Vautard

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Avec 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires direct, les industries de la mode en France sont plus importantes que celles de l’automobile et de l’aéronautique dans l’économie du pays.

Cela n’était pas arrivé depuis la création des deux organisations professionnelles que sont la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin et la Fédération Française de la Couture, du Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs de mode. Pour la première fois, mardi 4 octobre, les deux fédérations (en partenariat avec l'Institut Français de la Mode et le soutien du DEFI) ont organisé une conférence de presse commune pour annoncer haut et fort les chiffres de l’économie de la mode française.

Un pôle majeur de l’économie national

Introduit par Ralph Toledano, l’état des lieux avait pour but de remettre les pendules à l’heure. Oui, la mode est un sujet léger, mais qui génère pour le pays des retombées économiques considérables. « L’industrie de la mode représente 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 33 pour cent à l’export, soit 1,7 pour cent du PIB français et génère 580 000 emplois directs, détaille le Président de la Fédération Française de la Couture, du Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs de mode. 150 milliards d’euros c’est 70 pour cent de plus que l’industrie automobile ! »

« De l’entrée de gamme au luxe, la mode en France est portée par plusieurs business model, c’est une diversité extraordinaire, souligne Pierre-François Le Louët, Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin. Ces chiffres inédits permettent de se projeter dans une industrie en pleine mutation tirée par les évolutions de la distribution et surtout la puissance du digital. »

67 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les Textiles et vêtements

Si le chiffre paraît énorme, c’est que l’étude prend en compte plusieurs approches : d’abord horizontale en regroupant toutes les catégories d’activités en lien avec la mode. Soit les chaussures et la maroquinerie, l’horlogerie, la bijouterie, la joaillerie, l’optique et les parfums et cosmétiques. Et une approche verticale (amont-aval) intégrant création, fabrication, commerce de gros et de détail. « C’est la première fois qu’une étude donne des chiffres en termes de PIB, note Dominique Jacomet, Directeur Général de l’IFM. Et pour effectuer ce travail il ne faut pas de valeur ajoutée d’où une prise en compte des prix sortis d’usines et du chiffre d’affaires des sociétés résidant en France (fabrication, gros et détail). »

Dans le détail, les Textiles et vêtements sont au cœur des industries de la mode en France avec 67 millions d’euros de chiffre d’affaires. Suivent, selon les données INSEE et avec les calculs réalisés par l'IFM, les Parfums et cosmétiques (44 millions d’euros), la Maroquinerie et les chaussures (22 millions d’euros) et enfin l’Optique (9 millions d’euros)

La Fashion Week moteur de l’économie parisienne

Au cœur de cette industrie, les semaines de la mode (femme et couture) sont bien sûr des moments phares. « Elles génèrent 1,2 milliard d’euros de retombées économiques par an et en termes de transactions commerciales, on atteint les 10,3 milliards d’euros », souligne Pascal Morand, Président Exécutif de la Fédération Française de la Couture, du Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs de mode. La capitale concentre en effet sur un an plus de 300 défilés avec 50 pour cent de marques étrangères dans un calendrier officiel. En parallèle, elle accueille aussi 27 salons professionnels avec plus de 14 000 exposants dont 75 pour cent de marques étrangères.

Photos : Campagne "La mode aime Paris" 2015, © Mairie de Paris

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