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Mode à Milan: "new normal" chez Armani, mélange de cultures pour Disquared2

By AFP

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Giorgio Armani a joué la carte de la simplicité mais aussi de la modernité en ce dernier jour des défilés milanais de prêt-à-porter féminin pour l'automne/hiver 2015-16, en proposant une idée de mode plus proche de la femme.

C'est une femme concrète, qui chausse talons aiguille de jour et bottines cheville le soir, tout en égayant ses tenues d'une collerette amovible. "Il y a une grande collerette blanche un peu enfantine dans un tableau de Chagall, qui m'a beaucoup frappé. La palette de la collection reprend d'ailleurs les coloris du peintre avec des roses, des verts et des gris pastel", confie le styliste en coulisses, à la fin du défilé.

Symbole de cette mode plus sereine et "normale", le pantalon domine la collection. A pinces et resserré à la cheville, il est décliné dans différentes matières douces et fluides, sans jamais contraindre. Le pantalon se fait incontournable, y compris dans les tenues de soirée. Utilisé comme élément "passe-partout", il est rehaussé d'un top précieux à paillettes ou d'un châle en mohair à longues franges, et dévoile la cheville.

Grande nouveauté de cette garde-robe "new normal", comme la qualifie lui-même Giorgio Armani : un modèle de panta-jupe hybride, où les basques d'une jupe portefeuille viennent s'accrocher sur les côtés au niveau des genoux ne formant plus qu'un avec les jambes du pantalon. "Ma mode est une mode qui se renouvelle par touches, de saison en saison, sans besoin de tout bouleverser. Ce modèle inédit de panta-jupe permet de revisiter le classique par le biais de la créativité. C'est une nouvelles manière d'être à la fois moderne et normal", explique le couturier.

"Mode confortable et naturelle"

"J'essaie désespérément de donner un sens à ces défilés, afin qu'ils ne soient pas juste un moment d'éblouissement. J'offre aux femmes une mode confortable et naturelle", souligne encore Giorgio Armani, 80 ans, qui a fait défiler pour l'occasion plus de 50 modèles de sacs tous différents les uns des autres.

Dans un tout autre registre, Dsquared2 célèbre une nouvelle opulence, née du mélange de cultures opposées. Le duo des stylistes canadiens Dean et Dan Caten est allé puiser dans ses racines nord-américaines faisant s'entrechoquer influences tribales des Indiens d'Amérique et rigueur de l'uniforme militaire et de la noblesse victorienne de la Vieille Europe. Les créateurs imaginent une squaw à l'allure aristocratique. Huchée sur des sandales fourrées et lacées à talons hauts et gantée de cuir, elle affiche sans complexe pendentifs et rivières de diamants, une peau de renard jetée nonchalamment sur les épaules.

Notre lady en manteau d'officier de la Marine laisse entrevoir des jambes taouées à la Maori. Des collants couleur chair aux motifs ethniques font astucieusement l'affaire, tout comme de fins tricots transparents bardés de faux tatouages permettent d'obtenir le même effet sur bras, cou et torse. Les looks mélangent allègrement ponchos ethniques bariolés, portés aussi en jupe, et vestes à la hussarde brodées d'or et parées d'épaulettes. Les galons dorés sont partout, sur les manches des tenues d'officier ou dans le fond de pantalons marine.

Des gilets d'homme boutonnés alternent avec des corsets en coton à volants et lacets-rubans. Des pantalons kaki ou blancs sont affublés de grandes poches latérales, des plumes décorent les manches d'une veste, des dessins folkloriques embellissent de grands manteaux de fourrure à capuche.

Cette dernière journée a marqué aussi le retour de Ter et Bantine sur les podiums milanais, ligne de prêt-à-porter féminin au style essentiel dessinée pour la première fois par un nouveau designer, l'allemand d'origine grecque Kostas Murkudis. La styliste fondatrice Manuela Arcari s'est retirée l'an dernier suite au rachat de sa marque par le fonds d'investissement italien Opera.

Créée en 1992, Ter et Bantine reprend le nom de la marque homonyme lancée puis abandonnée par Chantal Thomass. Le label s'était transféré à Paris en septembre 2013 après avoir défilé à Milan pendant près de vingt ans. Pour son retour dans la capitale lombarde, le nouveau directeur créatif a concocté une collection minimaliste inspirée des uniformes et de l'univers des pilotes de guerre, certains modèles en nylon blanc transparent semblant réalisés dans une toile de parachute. (AFP)

Photos: Style.com

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