Vivarte nomme un nouveau PDG
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Vivarte a demis des ses fonctions le directeur général Stéphane Maquaire, quelques mois après l'avoir nommé. Le président du conseil, qui a critiqué cette décision, a alors démissionné, à son tour, du groupe propriétaire de marques telles que San Marina, La Halle, André, Kookaï, Naf Naf ou Chevignon. C’est le sixième patron opérationnel depuis 2012.
« Suite à la décision de la majorité du conseil de mettre fin à l'emploi de Stéphane Maquaire, j'ai immédiatement démissionné de mes mandats d'administrateur indépendant et de président du conseil d'administration du groupe Vivarte pour montrer que je n'étais pas d'accord avec cette décision », a déclaré Pierre-Antoine Gailly dans un communiqué envoyé à Reuters.
Stéphane Maquaire sera remplacé par Patrick Puy l'ex-PDG de Moulinex, qui a dirigé un certain nombre d'entreprises en difficulté pour les mêmes fonds d'investissement.
Stéphane Maquaire en désaccord avec le groupe
Stéphane Maquaire, qui était arrivé en février, avait présenté en septembre un plan quinquennal de 500 millions d'euros comprenant la vente d'une centaine de magasins pour remettre le groupe très endetté sur les rails.
L’origine de la discorde : les fonds actionnaires Oaktree, Babson, GLG et Alcentra n’ont jamais digéré le placement sous mandat ad hoc de Vivarte, en juillet dernier, par le dirigeant, qui les a ainsi placé au pied du mur. Le mandat ad hoc est une procédure, préventive et confidentielle, de règlement amiable des difficultés, dont le but est de rétablir la situation de l'entreprise avant qu'elle ne soit en cessation des paiements.
Le groupe Vivarte avait annoncé en juillet la mise en vente de ses enseignes Kookaï, Chevignon et Pataugas, qui comptent au total plus de 900 salariés. Il avait également fait savoir peu après son intention de céder une centaine de magasins La Halle aux Chaussures sur 680 au total.
Le chiffre d'affaires de Vivarte a chuté à 2,2 milliards d'euros pour l'année 2015-2016 qui s'est terminé en août de 2,4 milliards en 2014-2015, alors que sa dette a presque doublé en deux ans à environ 1,5 milliard d'euros contre 800 millions à l'été 2014.
Photo : Stéphane Maquaire