Textile: près de 140 emplois chez BCBG Max Azria menacés en France
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Les quelque 140 salariés de la filiale française du groupe américain de prêt-à-porter BCBG Max Azria s'inquiètent d'une possible suppression de leurs emplois, aucune offre ferme de reprise n'ayant été déposée depuis le placement de la société en redressement judiciaire.
"Les administrateurs ont beau faire de la pub dans tout le Journal du Textile ou ailleurs, il n'y a pas de financiers. C'est comme sur les cas de Mim, La Halle, Tati... Il n'y a pas de groupes financiers qui veuillent investir de l'argent dans le textile", s'alarme Stéphanie Vénitien, secrétaire du comité d'entreprise et représentante des salariés de la filiale française, basée à Mercurol (Drôme).
BCBG Max Azria France, qui compte 11 magasins et emploie 138 personnes, a été placé en redressement judiciaire le 8 mars par le tribunal de commerce de Romans (Drôme). Ses difficultés sont la conséquence du dépôt de bilan de sa maison-mère américaine.
Le groupe BCBG, fondé en 1989 par le créateur tunisien Max Azria et désormais détenue par la firme d'investissement Guggenheim Partners, a fait l'objet d'une procédure de type "chapter 11" (permettant la poursuite de l'activité après un dépôt de bilan)aux Etats-Unis, rappelle Mme Vénitien. "Au début de l'année, nous avons reçu une lettre de notre actionnaire annonçant mettre fin à son soutien financier", explique-t-elle.
Selon elle, "il n'y a pas d'offre recevable" pour la filiale française, qui gère également une douzaine de magasins européens. "Une offre sort du lot, celle des dirigeants actuels de la société, qui voudraient créer une nouvelle marque, mais le financement n'est pas là", assure-t-elle.
La période d'observation a été prolongée jusqu'au 1er septembre pour permettre l'éventuel dépôt d'une offre ferme de reprise. L'audience de mise en liquidation judiciaire est prévue pour le 6 septembre. (AFP)