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Le Maroc veut devenir Le producteur de la mode européenne

By Anne-Sophie Castro

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Au Maroc, l’industrie de la confection -qui a signé en février dernier un Plan Textile entre l’Association Marocaine des Industries du Textiles et de l'Habillement (Amith) et le gouvernement du pays- voit l’avenir avec optimisme. Mais quelle est sa situation réelle? Si son concurrent méditerranéen, la Tunisie -affaiblie par les derniers attentats et ses conséquences sur le tourisme et la productivité dans le pays- se replie, le Maroc serait-il l’option de proximité ?

Actuellement, le secteur textile du Maroc dispose de 1600 entreprises et d’une capacité de production de plus de 1000 millions de vêtements, près de 50 pour cent d’entre eux sont destinés à l’exportation. Il emploie plus de 170 000 travailleurs et sa contribution représente 15 pour cent du PIB industriel et ses exportations 25 pour cent du total des exportations du pays.

Le salaire moyen d’un travailleur du secteur textile, à raison de six heures par semaine, est de 250 euros par mois. L’expérience historique du pays en termes de confection et de commerce textile, sa situation géographique (proche de l’Europe) et l’omission des taxes douanières avec l’UE en font l’un des principaux fournisseurs du secteur de la mode du vieux continent.

Le Maroc, le Bangladesh, l’Inde et le Cambodge gagnent des parts de marché

Entre 2012 et 2015, la carte géographique des fournisseurs européens a évolué de telle sorte que certains pays ont perdu des parts de marché, comme la Chine (-10 pour cent) et la Tunisie (-10 pour cent), tandis que d’autres en gagnent (les importations européennes venant du Maroc ont augmenté de 10 pour cent sur cette période). Par contre, d’autres régions grandissent à un rythme plutôt vertigineux comme le Bangladesh (+37 pour cent), l’Inde (+30 pour cent) et le Cambodge (+49 pour cent).

Cette année, le Maroc bénéficie d’une part de marché des importations textiles européennes de 3,2 pour cent. Amith et le gouvernement du pays pensent que cette part peut évoluer si le secteur se solidifie. C’est en tous cas l’objectif du nouveau Plan Textile pour les cinq prochaines années.

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